Fractionnements isotopiques indépendants de la masse du soufre provoqués par le rayonnement UV au cours d’éruptions volcaniques stratosphériques
J. Savarino
Les récentes découvertes d’anomalies isotopiques du soufre sur des roches archéennes vieilles de plus de 2 milliards d’années par James Farquhar ont révélé une nouvelle facette des capacités d’analyses des fractionnements isotopiques indépendants de la masse (FIM). Ces FIM ont permis d’imposer des contraintes fortes sur les conditions thermodynamiques qui prévalaient sur Terre à ces époques reculées, et plus précisément sur l’histoire de l’oxygénation de l’atmosphère archéenne. Cette interprétation, c’est-à-dire la relation entre les anomalies isotopiques du soufre et le contenu en oxygène de la Terre est contestée par l’école Japonaise, conduite par Hiroshi Ohmoto. Je présenterai des données originales sur les sulfates d’origine volcanique piégés dans les glaces de l’ Antarctique qui tendent à montrer que l’interprétation de ces anomalies en terme de contenu en oxygène de l’atmosphère est effectivement correcte.