Une réflexion sur la politique d’instrumentation nationale est menée actuellement dans le cadre de la prospective TS de l’INSU.
Elle s’appuie partiellement sur les travaux de la commission des instruments nationaux.
Cette commission étant essentiellement à sensibilité Terre solide, il manque une expertise en isotopes stables pour mener à bien cet exercice de prospective.
Avez-vous une position, un avis, une réflexion personnelle (ou partagée avec vos collègues !) sur les enjeux en terme d’instrumentation pour les années a venir dans cette discipline :
– Quels sont les grands développements qu’il ne faux pas manquer ?
– Est il nécessaire d’ouvrir une offre d’instrument et de service national pour la communauté: oui, non pourquoi ?
– Pour quel type de mesure ?
Nous vous proposons d’en discuter jusqu’au vendredi 13 juin en laissant vos commentaires sur cette page.
Gds développements:
les clumped isotopes et les compositions isotopiques multiples (Soufre oxygène)
la mesure en continue sur le terrain
service national:
les mesures isotopiques qui sont de plus en plus routinières et automatisées et qui servent maintenant de caractérisation de base de certains objets et système devraient être pouvoir être offertes au niveau d’un service national.
(d18O de l’eau, d13C et d15N de la matière organique, d13C et d18O des carbonates).
Je suis d’accord avec les développements déjà identifiés (clumped isotopes, et nouveaux systèmes isotopiques et les nouveaux couplages avec MS).
Plus particulièrement sur les MC-ICP-MS: le parc instrumental en France n’est pas encore suffisant: des mois d’attente sur les plannings.
L’INSU doit prendre en compte qu’en terme d’instrumentation isotopique, ça dépasse largement le domaine TS, ces instruments sont pertinents pour une grande partie de la communauté INSU mais aussi côté INEE. Il faut élargir la demande prospective au moins à l’échelle INSU. La remise en route de la boite mi-lourds serait particulièrement pertinente.
Je ne suis pas chaud pour un service national, même pour les analyses qui semblent plus routinières comme les isotopes stables traditionnels d13C, d18O. L’expérience montre encore trop souvent que ces analyses ne sont pas si faciles que ça et nécessitent un regard critique sur la méthodologie et les résultats.
Bonjour,
En tant que responsable d’un instrument national, (les sondes ioniques de Nancy), j’espère ne pas avoir une vision des choses biaisées.
Une première remarque est que nous apportons une offre non négligeable pour la mesure des isotopes stables in situ avec nos instruments (H, Li, B, C, N, O, Mg, Si, S, Cl, Ce, Fe …), cependant limitée à des échantillons solides, et limitée par les matériaux de référence disponible.
Sinon je pense qu’une politique d’instruments nationaux est indispensable pour les gros instruments, ou pour les techniques analytiques lourdes, d’une part à cause de leur coût, et d’autre part pour qu’ils puissent être utilisé au mieux de leur capacité.
Mais il ne faut pas que cette politique se limite à l’achat des équipements, il faut aussi se donner les moyens pour développer des réseaux d’utilisateurs capable de développer les procédures analytiques, les matériaux de référence ou d’améliorer les instruments eux même, sans reposer uniquement sur les équipes locales pour cela. Je ne sais pas quel forme peuvent prendre de tels réseaux.