Catherine LAMOUREUX (Laboratoire SCL, Paris)
Les analyses isotopiques et leurs applications dans un laboratoire de contrôle.
Résumé :
La teneur en isotopes stables d’un composé varie selon la voie de biosynthèse et l’environnement dans lequel il a été métabolisé. La résonance magnétique nucléaire du deutérium et la spectrométrie de masse de rapport isotopique du carbone 13 et de l’oxygène 18 permettent de quantifier les petits écarts observés sur ces teneurs. Ces techniques sont utilisées, depuis près de 15 ans, par le Service Commun des Laboratoires du MINEFI pour contrôler la chaptalisation et le mouillage de la production française de vins. Elles s’avèrent également très utiles lorsqu’il existe un doute :
o Sur l’origine botanique : distinction entre sucres de canne et de betterave, vérification de l’appellation d’un spiritueux (brandy, rhum, whisky, bourbon, saké, …), recherche d’adultération des miels, sirops d’érable, jus de fruit…
o sur le procédé d’obtention de certains produits comme les fruits « séchés ».
La limite de l’utilisation de ces techniques, en routine, dans un laboratoire, est liée à l’interprétation. En effet, les résultats obtenus doivent être comparés à ceux d’échantillons authentiques, ce qui nécessite de constituer pour type de produits une banque de données représentative.