Philippe Sarda (IDES, Orsay)

Les gaz rares utilisés comme traceurs du dégazage de la terre et comme traceurs de la terre interne.

Résumé : Mon intervention commencera par expliquer comment l’argon et le xénon sont des traceurs d’un dégazage très ancien et très important, donc indiquent que l’atmosphère de la terre s’est formée très tôt. Ensuite, je montrerai que le néon est décalé par rapport à cette image simple, et comment, grâce notamment à ses isotopes qui se comporte comme des « isotopes stables », il indique soit un phénomène bizarre mal compris affectant l’intérieur de la terre (recyclage de poussières cosmiques ? fractionnement isotopique anormal ?) soit que le néon atmosphérique a été perdu vers l’espace avec fractionnement isotopique, ce qui est un argument en faveur d’un échappement hydrodynamique puissant ayant affecté une atmosphère ancienne riche en hydrogène. Enfin, je voudrais montrer, en m’appuyant sur une étude de l’océan Atlantique Sud, comment le néon, l’argon et le xénon, montrent très probablement une interaction ride – point chaud, de même que l’hélium, et j’en profiterai pour discuter le fameux problème de l’existence ou de l’absence d’un réservoir de gaz rares primitifs, probablement profond s’il existe.

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