J. Jacob (ISTO, CNRS, Orléans)

De l’application du dD moléculaire à la paléohydrologie

Résumé :
Notre capacité à anticiper les changements climatiques futurs et leurs conséquences sur les écosystèmes et les sociétés dépend fortement de la qualité des reconstructions des climats et milieux anciens. Dans cette optique, l’une des priorités des paléoclimatologues est de produire des chroniques à haute résolution de l’évolution quantifiée des changements hydrologiques en domaine continental, chroniques pouvant être comparées à l’évolution des sociétés ou des écosystèmes sur les mêmes périodes de temps. Des développements technologiques survenus il y a environ 10 ans permettent de mesurer la composition isotopique en hydrogène (rapport deutérium/hydrogène – D/H ou δD) de molécules individuelles préservées dans les archives sédimentaires. Des travaux préliminaires indiquent que cette composition isotopique constitue un indice d’approximation (ou proxy) des variables qui définissent le cycle hydrologique. Si des premières applications en paléoclimatologie continentale confirment la pertinence de ce nouvel outil, toute une communauté s’est construite afin de mieux comprendre les facteurs qui contrôlent le δD de molécules individuelles et ainsi en améliorer l’efficacité. Cet effort s’est appuyé sur des passerelles originales entre disciplines qui ont ouvert de nouveaux champs de recherche. J’exposerai quelques-unes de ces passerelles à partir d’exemples pris dans la littérature et de travaux en cours, dans le cadre du projet ANR PalHydroMil.

 

Laisser un commentaire